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1er semestre 2023 |
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Catherine Wackenheim-Jacobs Des pentes douces et des escaliers |
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1er semestre 2023 |
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Catherine Wackenheim-Jacobs Des pentes douces et des escaliers |
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Zao Wou-Ki - 1959 |
ÉDITORIAL
Marie-Agnès Kopp : La Cathédrale de Strasbourg
PATRIMOINE
Charles Fichter : René-Nicolas Ehni : quelques scènes de la vie d’un Taugenichts
Jean-Paul Sorg : Geitscherèi ou le démon du langage
Marie-Agnès Kopp : Passerelle de l’Abreuvoir, Strasbourg
DIVAGUER
Alain-Fabre Catalan : Divagations en partage
Marie-Yvonne Munch : Les nénuphars rejoignent les deux rives
Fabrice Farre : En train
Alain Fabre-Catalan : Rives et dérives
Emma Guntz : vagari
Wendelinus Wurth : in de weltgschiicht rumtriiwe
Anne-Marie Zucchelli : nuit volante
Max Alhau : À l’encontre du temps
Eva-Maria Berg : divaguer
Victor Saudan : Dis vague dis ta vie
Pierre Judide : Sublime divagation, la poésie
Sophie Weill : Dits vagues
Alix Lerman Enriquez : Divagation
Markus Manfred Jung : Wirsch alt
Sarah Kirsch : Mon invisible / Amant (traduction : Maryse Staiber)
Karlheinz Kluge : Kleine Impression, 1970
Marie-Jeanne Langrognet : Divagation du fleuve rouge
Françoise Urban-Menninger : Divagation sur une page blanche. La divine diva
Laurence Muller : Se réfugier dans le sauvage de la pensée
Daniel Martinez : Un air de regret
Andrea Moorhead : Ce silence au fond de toi
Marie-Agnès Kopp : Forêt du Schoeneck, Vosges du Nord
VOIX MULTIPLES
Vladimir Claude Fišera : Poésie ukrainienne après l’invasion russe de la Crimée en 2014 : Iouri Bouriak (présentation et traduction)
Vladimir Claude Fišera : Poésie de l’Ukraine sous les bombes : Anastasiia Afanas’eva (présentation et traduction)
Jean-Claude Walter : De la colère
Jean-Christrophe Meyer : Üssem Wort. De Gruftwaj
Gilles Marie : Promenade sur la plage
Claudia Scherer : handwerker. blue train. in wellen. Langeweil
Laurent Grison : Rimbaud / un poète inachevé
Bernadette Laval : G. est un village…
Markus Manfred Jung : dà nebel / der nebel
Martine Blanché : Romy. La gloriette disparue
Gerad Mucker-Frimmel : Heldenfriedhof. Fortgegangen
Pierre Zehnacker : Le divin. Ne renie pas. La fleur coupée. Le chagrin
Gabriel Singer Gould : Je regarde mon lit / Insomnie
Marie-Yvonne Munch : Les deux tentes sont là
Luminitza C. Tigirlas : L’absentin derrière les deux quidams
Béatrice Machet : Série de tentations
Jacques Stoll : Presqu’île André Malraux. Vulcano
Claude Vancour : Avant le jour, novembre. L’oiseau au coin des emblavures. Spotjohr. Hiver
Marie-Agnès Kopp : La Maison des Tanneurs, Strasbourg
CHRONIQUES
Alain Fabre-Catalan : Le destin d’un poète : Saint-Pol-Roux
Emma Guntz : In memoriam André Weckmann
Wendelinus Wurth : In memoriam André Weckmann
Nicolas Denisot : Retour à Lautenbach
Helmut Pillau : Jakob Sturm – ein Staatsmann aus Straßburg
Helmut Pillau : Leben im Dazwischen. Paul Mendes-Flohr, Martin Buber. Ein Leben im Dialog
Maryse Staiber : Sam Szafran, obsessions d’un peintre
Marie-Agnès Kopp : Saintes-Maries-de-la-Mer
NOTES DE LECTURE
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Marie-Agnès Kopp La Cathédrale de Strasbourg |
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Marie-Agnès Kopp La Maison des Tanneurs |
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1er semestre 2022 |
À toute marge succèdent d’autres espaces,des plis et replis, des paperolles, des extra-vagances d’écrivain, de poète, de nouvellesmarges sans bord et sans limite, enchâssées,agaçantes ou agacées, de secrètes ambivalences,des discours à déplier. Sur le dehors de la norme,le dehors de la convention, de la règle, au-delàde l’habitude, du bien séant, de l’admis, loindes valeurs reconnues. Une forêt d’outsiders,une jungle d’inédits et d’impensés émergentaux marges des marges.
Marges habitées de questions etenvahies d’émois. Des vivants seglissent d’un état à un autre, des bordsaux failles, de la feuille annotée perduedes paletots troués aux franges de lasociété sans idéal. En marge, hors champ,l’autre n’a plus qualité à être inclus à lamajorité. Animal non référencé, révoltéirrégulier, étranger au commun, ignorantla langue, irréductible à l’ensemble circonscritpar des codes. Dans l’indéfini, l’opposition,le face à face, de part et d’autre de la lignede partage, à la frontière, vagabond exotiqueou guerrier farouche, dans la marge choisieou subie du rejet, de l’exclusion.
Dans les marges désaliénées respirentla différence, l’inconnu, l’improbable,se hasardent le dangereux, le malchanceux,s’épanouit l’heureux. Zone interdite,à scandale de l’original ou du libertaire,à coups de dé du bizarre, à jets de pierredu révolté, du sauvage provocateurprécurseur et créateur. Hors du territoire,hors des sentiers battus, hors des grilles,hors normes, asiles et protections, hors Xet Y, hors classe, hors genre. Inadapté.
Irrégulier. Étranger. Apatride. Toujoursdu monde des altérités.
Frontières ténues. Ponts incertainsdes audacieux. Marges d’espérance,marges d’actions, d’inventions, dedébordements. Sources d’expansions,d’enrichissements, elles affichent de joyeusesmanœuvres de piraterie, des largessesimpertinentes avec l’ivresse des vainqueurs,l’orgueil des performances revendiquées,classées au palmarès des marges incluses,des références conquises conquérantes.Marges entrées dans la norme, admises,drapées de la gloire de la réussite.À terme normalisées. Alors des margesdes marges se tissent les coconschrysalides des futurs rivaux,les métamorphoses de l’avenir.
Marie-Yvonne Munch
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Marie-Haude Steyer - Écriture |
ILLUSTRER « MARGES »
Et puis… si je peux proposer une définition de l’acte de créer en appliquant sagement la thématique, je dirais que la « marge d’erreur » y est fondamentale et c’est tout l’intérêt de s’y confronter, de la laisser être et s’émanciper - à son insu - sans pour autant se perdre.
« Laisser à la peinture son espace, son mouvement, ses doutes et qu’elle me surprenne. »
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Henri Matisse - Icare |
2ème semestre 2021 |
Genius Loci - Parc de Pourtalès |
Genius Loci - Parc de Pourtalès |